Un rêve qui débute

Samedi 30 janvier

Je suis dans la voiture qui m'emmène au domaine du "Cyprès vert", un endroit charmant, qui désormais m'appartient. Je regarde paisiblement les nuages qui commencent enfin à disparaître. Après une journée froide et pluvieuse, je suis soulagée que le soleil apparaisse juste pour mon arrivée. Je n'arrive toujours pas à y croire. Moi, Rosa Delba, 16 ans et demi, je suis la nouvelle propriétaire d'un domaine dû à un héritage familial. Je n'en reviens pas, tout du moins pas encore. Les traits du domaine commence à se dessiner sur l'horizon. Cet endroit me paraît tellement loin, mais si proche dans le moment présent. Un léger sourire se forme sur les traits fins de mon visage, mes lèvres gercées me font souffrir. Et oui, dehors, il ne fait que 5 degrés. Vous me direz qu'il ne fait pas si froid que ça, mais moi qui viens du Sud de l'Italie, je n'ai pas l'habitude de subir une si grosse baisse de température. La voiture se gare à côté d'un magnifique bâtiment plutôt ancien. Enfin, je réalise la chose folle qui était en train de se produire dans ma jeune vie d'adolescente. J'ouvre lentement la porte de la voiture et essaye de descendre en évitant l'énorme flaque de boue qui se trouve juste en dessous de celle-ci. Quand j'atterris enfin sur le sol, je regarde le chauffeur de Taxi en souriant et le remercie chaleureusement. Durant le trajet, je lui avais raconté l'extra-ordinaire aventure qui était en train de se produire, et il m'avait écouté les oreilles grandes ouvertes, aspirant chacun des mots qui sortaient de ma bouche avec délice. Il me regarda et me sourit d'un air heureux et d'approbation. Il avait eu l'air d'aimer le trajet. Je lui dis au revoir, puis je le regarda partir, lui faisant des signes de la main. Désormais, je me retrouvais seule dans mon domaine. Seule? Pas vraiment. J'ai acheté un cheval depuis deux semaines. Un magnifique étalon Holstein nommé Charmeur. Le beau bai était arrivé hier, et je n'avais pu l'accueillir à cause de problèmes aériens dû à la neige. Je ne l'avais vu qu'une seule fois, et je l'avais monté une journée entière pour essayé de m'habituer à lui. Je commence à m'avancer dans l'allée du bâtiment qui semblait être l'écurie, l'émotion commençant à me monter jusqu'aux yeux. En observant cette bâtisse, je remarqua que de nombreux chevaux pouvait y être logés. Cela allait être le début d'un grand et beau élevage. Je me rapprocha de plus en plus vite d'un box qui semblait être occupé,celui-ci devait surement être le box de charmeur. Puis voyant une tête sortir du trou de ce box, je m'immobilisa ému. Ce cheval était splendide, d'une robe bai luisante preuve d'une santé de fer. Deux petits yeux lumineux, brillants comme des étoiles me fixaient avec intensité. Il émit un petit hennissement dans ma direction. Il n'avait pu me reconnaitre, notre rencontre datait de trop longtemps. J'en déduisis donc que la solitude avait dû lui peser depuis hier. Les larmes me montèrent aux yeux. Je n'arrivais pas à me dire que ce cheval était le mien, à moi seule. Avoir un cheval avait été mon rêve depuis ma plus tendre enfance. A 16 ans et demi, il se réalisait, enfin. Je m'approcha de lui doucement, perdant tous mes moyens, et je l'interpella d'une voix calme et douce:
-Charmeur!
Je lui caressa doucement le chanfrein, puis faisant glisser ma main le long de sa peau, je lui gratta l'encolure. Il était légèrement sale. Je rentra dans le box, ouvrant la porte en bois, puis commença à caresser tendrement mon magnifique cheval. Après 5 minutes de papouilles, remise de mes émotions, je me décida à visiter les environs. Je vis une large entrée remplit du matériel que j'avais acheté quelques jours plus tôt. Je m'y aventura, ébahie par la grandeur de la pièce qui était bien trop grande pour le matériel d'un seul cheval. Je trouva ma boîte de pansage au fond de la pièce et je la pris pour allé panser Charmeur. Je me munis également du licol en cuir et de la longe en nylon que je venais d'acheter puis je retournas au box de Charmeur. L'étalon m'attendait sagement à l'entrée de son box. Je lui mis son licol, puis le sortie doucement du box. En le sortant de celui-ci, je remarqua que le bois de sa porte avait été mâchouillé. Il faudrait donc que je fasse attention à l'usure de celle-ci et que je trouve une solution assez rapidement. Quand il fut accroché à un anneau se trouvant à côté des portes je pus observer dignement mon cheval qui était le plus beau que j'avais vu jusqu'à présent. *C'est normal, c'est le mien x) * Je commença donc par l'étriller avec une étrille américaine pour pouvoir enlever les énormes plaques de boue sèches trouvant sur sa robe. Quand la manœuvre fut terminée, je pris le bouchon, que je trouva dans ma boîte, puis je commença à le bouchonner. Le pansage se passa bien jusqu'à ce que je me munis du cure pied. Les yeux de charmeur commencèrent à se dilaté apeuré par ce si petit objet. Ce fut ses oreilles couchées vers l'arrière qui m'indiqua son problème et je me pressa de lui caresser l'encolure parlant d'une voie calme et mesurée pour le rassurer. Je cacha le cure pied derrière mon dos pour le rassurer puis quand il se fut calmé, je lui tendis l'objet de toute ses peurs lentement devant ses naseaux pour qu'il le sente et se rende compte que ce monstre de fer était inoffensif. Il se recula brusquement puis se rapprocha lentement pour renifler le petit objet. Quand il comprit qu'il ne risquait rien, il se désintéressa totalement de lui et tenta de lécher la pierre de sel qui se trouvait dans son box à travers les barreaux. Je mis beaucoup de temps avant de réussir à lui prendre son antérieur, mais après m'être "battu" pendant quelques minutes, il céda enfin, et ses autres pieds furent facile à curer. Après ce gros pansage, je l'emmena dans le manège que je trouva juste au bout de l'allée, derrière l'écurie. Je le lâcha donc en liberté pour qu'il puisse se détendre un peu après avoir été enfermé deux jours dans un box. En arrivant au milieu du manège, je lui enleva seulement sa longe pour que je puisse le rattraper plus facilement pour la première fois. Deux mettre après que je sois parti, il commença à donner des coups de cul dans tous les sens, faire des sauts de moutons, galoper comme un barge sur la piste. En le voyant aussi heureux, cela me fit rire et sourire. Il passa plusieurs fois devant moi, la queue en panache faisant le fier. J'étais vraiment fière de lui même si il ne m'appartient que depuis aujourd'hui. Quand il eu fini son petit tour, je me suis dirigée vers lui pour le rattacher, et...il n'a pas bronché, il ne s'est pas sauvé en me voyant arrivé, rien. Je fus extrêmement surprise et heureuse devant une telle découverte. Je le rattacha donc à sa longe puis, je le caressa longuement entre les oreilles en le félicitant. Il avait l'air d'adorer ça. Au moment, je connaissais déjà un endroit où il appréciait les grattouilles. Je le ramena à l'écurie puis je lui refis un pansage pour lui enlever toute la poussière déposée sur son pelage. Cette fois-ci, le pansage fut plus simple et plus agréable. La fin de journée est arrivée, et il va falloir que je m'en aille. Je pars chercher une fourche pour retirer les quelques crottins frais présents dans son box, puis je lui apporta des granulés pour son repas. En voyant arriver le sot remplit de "victuailles" il se mit à hennir de tous ses poumons *xD*, un vrai goulu celui là. Quand je lui apporta le sot, il sauta de dessus et commença à se servir jusqu'à ce que je le pousse gentiment pour lui montrer que j'étais là et qu'il fallait qu'il fasse attention. Quand il eu fini son diner, je le caressa longuement puis quand le moment fut venu de partir, je lui gratta tendrement le chanfrein et lui parlant doucement à l'oreille.
- A demain Charmeur!
Je ne l'ai vu que deux fois, et je l'aime déjà. Tu vas manquer pendant la nuit mon beau charmeur...